vendredi 10 mars 2017

Des vessies.. pour une Lanterne...



                              
                         
                           La résidence de la Lanterne, palace princier pour roitelets républicains 

Pour ça aussi les candidats en campagne nous inonderont de belles promesses réformatrices, et formuleront de belles incantations sur l'impérieuse nécessité de mettre un terme définitif à ces vestiges révolus d'une République grasse comme un loukoum.
Oh bien sûr, on vous parlera de priorités qui n'attendent pas, que sont chômage, insécurité, commerce extérieur, immigration, terrorisme etc...  Mais qu'on se rassure ! Une volonté inétripotable (ou inébranlables pour les plus cabotins) d'assainir les dépenses publiques, fera inscrire sur la liste des gabegies à éradiquer ce genre de marocains monarchiques. Promis juré !
Ils s'y engageront, la main sur le cœur, la morale en bandoulière, l'exemplarité comme étendard...
Et comme de bien entendu, celui ou celle qui posera son cul sur le fauteuil présidentiel s'empressera de ne surtout rien toucher à ces dorures sanctuarisées qui nous coûtent la peau des roustons, et en premier lieu, cette sulfureuse "Lanterne" autour de laquelle plane la discrétion la plus absolue depuis 1818 dans le but évident d’emballer caprices et petites frasques des pouvoirs en place dans un secret parfaitement hermétique.
Tantôt garçonnière, tantôt villégiature, tantôt QG de barbouzeries diplomatiques, tantôt salle des fêtes avec loufiats, et autres cachotteries couvertes d’omerta, ce nid d'aigle ultra-protégé à grands frais n'est pas prêt de voir ses murs tomber dans la liste des édifices visitables pendant les journées du patrimoine.



Le livre d'Emilie Lanez du Point nous éclaire dans le détail sur cette citadelle nationale qui n'a d'autre existence palpable que ce que le pékin lambda peut entrevoir en passant devant ses grilles surveillées comme un pas de tir de missiles balistiques.
En ces périodes troublées ou la justice s'acharne, à juste titre, à trouver des traces d’hypothétiques bulletins de salaires de lady Pénélope, les trésors d'obscurantismes qui entourent cette résidence qui échappe à toute question sonnent comme un paradoxe qui défie l'imagination.
Bien qu'il soit nécessaire, cet exercice de transparence pointilleux et ultra-médiatisé appliqué ces dernières semaine à l'élu/candidat LR, entre en collision frontale avec le désintérêt consternant dont les mêmes chasseurs de gaspillage font preuve devant cette dilapidation organisée et totalement opaque de la ressource publique.

Dès lors, qu'ils soient judiciaires, médiatiques ou politiques, comment donner du crédit à ces procès en éthique, si ceux qui les instruisent en font des caisses pour 900 000 euros indûment distribués à une assistante parlementaire, tout en passant sous silence les millions engloutis depuis des décennies dans ces bordels mondains échappant à toute comptabilité officielle ?
Qu'on ne cherche pas dans ce propos une quelconque excuse aux agissements de François Fillon, loin s'en faudrait. Il s'agit simplement de mettre en évidence les incohérences crasses de ceux qui se prévalent du rétablissement d'une démocratie aux fondements immaculés, et qui prétendent détenir la lessive qui enlève la tache même à travers le nœud.


Il est certain que ces ravaleurs de façades qui peignent par dessus la merde ne liront pas le livre d'Emilie Lanez, pas plus qu'ils ne visionneront la vidéo ci-dessus, que je me suis pourtant cassé le cul à recouper et à mettre en ligne.
Qu'importe...
De toute façon, s'il suffisait de leur mettre sous le nez le détail de chacun des chantiers qu'ils ont sur l'établi pour qu'ils s'y attellent, ça se saurait depuis longtemps, et la Lanterne aurait cessé depuis des lustres d'être une discothèque avec piscine pour "fils de", et un baisodrome de luxe pour ministre agité du slip.
Mais ne leur dites pas. Ils seraient capables, à l'unissons, de vous prouver qu'on ne peut supprimer quelque chose qui n'a pas d'existence reconnue.

J'en connais même qui vous affirmeraient que la Lanterne n'est qu'un hologramme...

Eric.




              
  
  

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