lundi 15 juin 2015

Mansuétude et rédemption...


Leurs noms ?
An Marchal, Eefje Lambrecks, Julie Lejeune, Mélissa Russo, Sabine Dardenne et Laetitia Delhez…
Toutes kidnappées…
Toutes séquestrées…
Toutes torturées…
Toutes violées…
Toutes assassinées…
Leur destin?
Celui d’avoir, au début des années 2000, croisé le chemin du mal absolu.


Son nom ?
Michelle Martin, 54 ans, institutrice en Belgique, mère de 3 enfants, et accessoirement compagne, rabatteuse et complice d’un certain Marc Dutroux que personne n’a oublié…
Son destin ?

Inculpation et condamnation en 1989, pour enlèvement, séquestration, et complicité de viol sur mineurs à 5 années d’emprisonnement.
Elle n’en purge que deux, et est remise en liberté…
Inculpation et condamnation en juin 2004 par la cours d’assise de Luxembourg pour enlèvements, séquestrations, viols, tortures et meurtres sur mineurs (dont deux par privation volontaire d’alimentation ayant entrainé la mort), à la peine de 30 années d’incarcération…

En 2000, sa mère meurt.
Elle refuse sa part de l’héritage, organise son insolvabilité, effaçant définitivement tout espoir d’une quelconque indemnisation des familles de victimes.
Elle formule une demande de libération anticipée.
En Aout 2012, (oui, 2012…) elle sort de prison en liberté conditionnelle, et emménage dans un couvent. Le même mois elle reçoit le soutien d’intellectuels belges ainsi que de membres du clergé…
Juin 2015, le couvent étant déplacé à Bruxelles, elle reçoit l’hospitalité d’un ancien juge d’instruction à titre gracieux, qui la loge dans un 3 pièces vacant de sa magnifique propriété.

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Depuis quelques jours donc, Michelle Martin coule des jours normaux avec deux de ses enfants sous protectorat d’un juge à la retraite, roule dans une Renault Clio flambant neuve, et s’est inscrite dans une université ou elle suit des cours de droit (!) avec la bénédiction silencieuse du chef d’établissement qui, visiblement, trouve ça parfaitement normal…

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Édifiant, non ?
Le seul truc qui me rassure un peu dans tout ceci, c’est que je croyais que mon pays détenait l’exclusivité en termes de laxisme judiciaire et de complaisance crasse envers les criminels, de toutes les démocraties occidentales…

Erreur.
Et pas besoin d’aller loin…
En Belgique.
On pourra bien me raconter toutes les fables qu’on voudra sur la rédemption et le pardon.
A la limite, J’irais jusqu’à entendre tous les discours de nos intellectuels à catogan et écharpe en laine, nous expliquer la réinsertion des criminels, et combien notre société s’anoblit en leur donnant une seconde chance, gnigni, gnagna…
J’écouterais attentivement nos philosophes brillants, nos magistrats éminents, nos écrivains lumineux, nos politiques réformistes et nos peoples bien pensants me rappeler que la répression n’est pas une solution pour l’homme et le fameux "modèle social", etc etc…
Je veux bien écouter sans broncher n’importe quel curé me parler du pardon, et me raconter combien il est gratifiant de tendre l’autre joue quand tu t’es pris pris une mandale dans la gueule, et toutes ces conneries pour pèlerin en sac à dos sur la route de Compostelle…
Pire !
J’irais jusqu’à me farcir les éructations verbeuses de Mme Taubira m’expliquant combien il est valorisant pour notre société de sortir de taule le connard de 16 ans qui a fracassé ma porte d’entrée pour piller mon appart, après avoir sodomisé ma grand-mère pour lui soutirer le code de sa Visa, et jeté ma bagnole dans une bijouterie pour s’acheter sa dose de crack et mieux défoncer la gueule de sa copine qui fait rien qu’à l’énerver.. La pute...
Si, si… J’écouterais tout ça.
Le temps de me dire que toutes ces bonnes intentions et ces visions progressistes et idéalistes de notre société sont démentis chaque jour par une actualité judiciaire qui nous donne toutes les preuves de leur non-sens.
Et que les peines non-appliquées, les remises de peines systématiques et l’incroyable mansuétude de nos tribunaux devant les délits aussi graves soient-ils, sont le terreau fertile de la récidive. Cette récidive organisée depuis des années par des magistrats irresponsables et politisés jusqu'à l'os, et qui fait des carnages insupportables, d'autant plus insupportables qu’ils sont par définition évitables…
Alors si je suis belge, et le père d’une de ces gamines dont j’ai égrené la liste plus haut, et que je vois le sort complaisant réservé à Michelle Martin par la société censée me rendre justice et dignité, je crois que toutes ces considérations me glisseraient sur le dos comme une bulle de savon…
Et que j’attendrais Mme Martin à la sortie de l’université un après-midi de novembre, que je lui offrirais un beau maillot de bain en fibro-ciment, une paire de palmes en granit, un joli bonnet en fonte, et que je l’emmènerais passer un stage d’initiation au waterpolo dans un bras de la Meuse à l’abri du vent et des curieux…
Sorte de répétition grandeur nature du sort que je réserverais plus tard à son mari, quand la justice défroquée de mon pays lui aura accordé à son tour les largesses de sa clémence…
Vous trouvez que je force le trait ?...
Mmm... Pas sûr…
Le pendant de la justice est l’injustice.
Le pendant de l’injustice, est la loi du talion…
A méditer…

Eric.
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